Paroles diverses et variées
j’ai rencontré, pour la première fois, la Compagnie La Trappe il y a plus de dix ans lors du spectacle qu’elle présentait (George Dandin) à l’occasion du Masque d’or dont elle fut d’ailleurs récompensée. Déjà, à l’époque, au travers des échanges que l’on put avoir et des conseils que l’on pouvait prodiguer, elle reflétait une grande simplicité en même temps qu’une non moins grande envie de progresser. Avec ce nouveau spectacle, il nous est donné de voir ce que le théâtre amateur peut faire de mieux, à force de travail, d’exigence et de volonté. La mise en scène, dans un style brechtien, de ce spectacle, nous ramène à l’essence même du théâtre. Ici, tout est travaillé en cohérence : jeu des comédiens, scénographie, décors, costumes, musique, lumières, avec le seul objectif de faire passer le texte au public le plus large.
Paul-Louis Mignon,
Journaliste, écrivain et critique de théâtre
Narbonne - juillet 2013
J'ai eu beaucoup de plaisir à assister à la représentation à massy. C'était pour moi une découverte, puisque je ne connaissais pas du tout cet auteur et cette pièce. Mais en réalité, plus que la pièce elle-même, c'est la troupe et votre metteur en scène qui m'épatent une nouvelle fois. Je suis sincèrement très touchée par la profondeur et la finesse de jeu de vous tous. J'apprécie beaucoup cette direction d'acteurs et cette mise en scène qui permettent d'avoir une bonne distance, c'est à dire d'être vraiment pris dans l'émotion et la densité humaine tout en maintenant un regard sur l'enjeu et le propos.
Isabelle Bournat,
Auteur membre des EAT
La pièce est une merveille d’émotion, d’amour de l’Art, la quintescence du théâtre avec ses chassés-croisé entre la réalité , la possession du rôle, le fantasme et le rêve. Elle est foisonnante, poignante, les décors faits de bouts de bois dont les assemblages changeants créent les décors de multiples tableaux.
Les comédiens servent magnifiquement ce que je ne crains pas d’appeler un chef-d’œuvre, magnifiquement mis en scène avec sensibilité, éfficacité…
Allez-y, vous ne le regretterez pas.
Bravissimo.
Joël Martin – La comtesse du Canard Enchainé,
(Les comédiens se plaisent sur ce même bateau)
Deux mondes s’entrechoquent : la vie quotidienne sous la terreur dans une région occupée et la liberté d’une troupe de comédiens mus par le théâtre. Le décor composé de tréteaux de bois, assemblés de manière variable selon les lieux, une place publique, un commissariat, une rivière, une forêt, une cour, suggère les espaces plus qu’il ne les délimite clairement, ce qui accentue l’impression de fragilité et d’incertitude engendré par la guerre, et rappelle la frontière ténue entre le théâtre et le réel.
La mise en scène a pour atout un jeu d’acteurs excellent, mettant en valeur de nombreuses scènes à la fois très drôles et profondes, comme les altercations entre Blagogé le vieil ivrogne et Gina sa sévère mégère, brisés par cette guerre. Simca est un très beau personnage nuancé, sceptique et méfiante à l’égard de la troupe, mais qui néanmoins leur offre de partager son repas au cours d’une scène particulièrement émouvante.
Le bourreau, incarné avec une tension remarquable, suscite l’effroi et l’horreur dés son arrivée.
La scène qu’il joue avec Sophie est frappante de poésie. Philippe, rêveur fou illuminé avec son épée de bois, dont les expressions du visage extrêmement convaincantes sont inoubliables, Vassili, passionné, patient et persévérant dans son projet de représentation, Sophie, pétillante et virevoltante qui flotte sur le quotidien, Elisabeth, fantaisiste à la verve irrésistible, incarnent parfaitement une troupe de comédiens, utopistes et aveugles à la misère qui les entoure.
Siloë Aupetit,
Café Critique - Maisons-Laffitte - mai 2013
Bravo, c’est une réussite. L’intensité ne faiblit pas. L’interprétation des rôles est magnifique, l’angoisse surgit régulièrement … parsemée de chemins fleuris.
Une mise en scène formidable, avec des comédiens excellents.
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Le texte de la pièce est de nouveau éditée aux éditions l'âge d'Homme

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